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![]() TIPO CILINDRADA COMPRESION ALIMENTACION CARBURACION/INYECCION LUBRICACION REFRIGERACION COMBUSTIBLE PROPULSION |
Two-Stroke. Twin cylinder Rotax R.A.V.E. exhaust. 951 cc 6.1:1 Reed valve. (2) Mikuni BN 46-42. Variable Rate Oil Injection. Water, open System Regular unleaded. Bombardier Formula water jet pump with trimming nozzle. |
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![]() ![]() ![]() La balsa “Class Ocean” dispone de un fondo de fibra y un tejido de gran resistencia: |
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LAGOON 570 |
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Le process de construction
Le LAGOON 570 se veut "équilibré", cela veut dire que ses caractéristiques principales doivent être modérées et concourir à faire de ce grand bateau un catamaran maniable, rapide à toutes les allures, confortable et marin ; le contraire d’une unité "pointue" dont la nature rebelle réservera bonnes et mauvaises surprises. Cette volonté de confort puissant et de vitesse moyenne élevée trouve sa traduction dans le rapport longueur-largeur : 17x9 voilà de quoi affronter sérieusement la mer. Le poids de 14T reste modéré pour la taille en autorisant 5T de charge utile. La surface de voilure de 170m2 sur un mât de 22,50m n’a rien d’excessif, là aussi la puissance du "moteur-voile" semble bien appréciée et cohérente par rapport au concept. L’adaptation fonctionnelle de l’ensemble du plan de pont, la lutte contre les frictions grâce au pouliage Harken total à billes et l’installation des 3 winches assistés électriquement sont au service de cet objectif. La motorisation se veut classique et efficace afin de maîtriser l’engin dans les ports. L’architecture intérieure de ces grands multicoques de prestige décline, selon les chantiers, des approches différentes. Tous, aujourd’hui, valorisent le roof et rivalisent d’ingéniosité pour répondre aux attentes de clients souvent avisés. La recette LAGOON pour ce 570 est de jouer la carte de l’espace et d’une organisation moderne de la qualité de vie tout en misant sur une facture classique, belle et dégagée des modes pour les aménagements. Il est temps de faire mieux connaissance avec ce 570, fraîchement mis à l’eau, lors d’un convoyage d’automne de 100 miles de Bordeaux à La Rochelle. Cette navigation validera aussi la réception du navire par le propriétaire et son skipper, c’est donc le "rodage" de cette unité aux équipements optionnels luxueux, parfait pour un essai.
7h du matin en cette fin d’octobre notre LAGOON 570 largue ses amarres, au programme descente de la Gironde sur 50 milles et ensuite cap sur La Rochelle. La météo annonce une petite dépression sans beaucoup de méchanceté avec passage rapide des vents du SW au NW. L’enjeu de ce début de matinée est de réussir à descendre avec le flot et de passer l’embouchure de la Gironde avant la renverse, au bas mot 45 à 50 milles au moteur avant de pouvoir abattre dans le chenal qui longe la barre de la côte sauvage. Cela ne s’envisage pas avec optimiste sur la plupart des bateaux, avec notre LAGOON, si ! Les moteurs sont vraiment insonorisés et n’émettent à l’extérieur qu’un ronronnement sans désagrément et aucune vibration perceptible ; cette motorisation est pourtant la "petite" 2x52cv, une option 2x72cv est recommandée par le chantier. Au début de notre descente vers la mer, les 9 nœuds de moyenne sont tenus puis, moteurs bien en température et courant aidant, nous tiendrons 12 nœuds de moyenne sur le fond et jusqu’à 14 nœuds pendant 2 heures avec une pointe à 15,2 nœuds pendant un moment ! Il s’agit là de mon record personnel au moteur, en voilier. Le courant devant être de 4 à 5 nœuds ce jour-là. Le test "fleuve" est passé avec brio, il fait intégralement partie du cahier des charges d’un bateau de croisière au programme ambitieux. Silence de fonctionnement, absence de vibration, efficacité de la propulsion, protection des hélices Maxprop tripales et des embases par l’aileron permettent d’envisager Amazone, Orénoque ou waterways américains avec sérénité. Grand-voile et solent sont envoyés dès que la largeur du balisage le permet mais une autre épreuve attend le LAGOON, le près avec un vent pas très fort et le "clapot" anarchique de l’embouchure. Il démarre pourtant avec aisance, la vitesse oscillant entre 7 et 8,5 nœuds par 12 à 13 nœuds réels. Nous pointons à 55° du vent sur l’eau agitée de la marmite girondine, ces conditions seraient éprouvantes pour bien des bateaux car le vent a soufflé à 20 nœuds depuis plusieurs jours et les déferlantes du banc de la Mauvaise et de l’ensemble de la côte sauvage n’incitent pas à la galéjade. Les coques bien tendues de Van Péteghem et Lauriot Prévost traduisent ici leurs qualités. Les ailerons fonctionnent parfaitement sur ce dessin, vitesse et cap sont au rendez-vous. Le 570 ne dérape pas sur les vagues. Les beaux safrans que j’ai pu observer hier au chantier sont un modèle de précision et d’efficacité. Couplés à des drosses en Vectran dégainé, les sensations qu’ils procurent comblent mon exigence quant à cet aspect primordial du multicoque : fins, assez étroits et profonds, ils sont parfaits ! La hauteur confortable de la nacelle complète l’agilité du 570 à faire du près dans une mer formée et à maintenir sa vitesse quels que soient les accidents du terrain. Du phare de Cordouan à Chassiron il faut tenir le cap contre un vent qui amorce sa rotation vers le Noroît et nous plaque le long de la côte sauvage et plus tard sur l’île d’Oléron. Contre toute attente nous passerons sur un bord. C’est remarquable et illustre bien les progrès accomplis par ces grands multicoques ; ils sont aujourd’hui totalement polyvalents. L’envoi du gennaker sur bout-dehors fête le passage du NW d’Oléron et dans un vent de 12 nœuds qui tamponne sur le plan d’eau de la Rochelle nous aurons une pointe à 11 nœuds et une vitesse soutenue de 9 à 10 à 110° du vent. Notre gennaker était petit car destiné à l’Alizé et un asymétrique maxi nous aurait permis d’aligner des petits surfs dans cette brise mollissante.
Malgré la présence de winches électriques Harken très puissants et discrets j’ai tenu à effectuer toutes les manœuvres en manuel. Ces tests sont importants même s’ils ne sont possibles que dans le médium pour certains d’entre eux car ils démontrent l’aptitude d’un accastillage à fonctionner ensuite sous forte charge. Une mention très bien revient sans hésitation à la conception et à l’exécution du plan de pont du 570. Winches Harken électriques ou mécaniques, pouliage entièrement à billes, rails et coulisseaux de la même marque rendent ce bateau facile et agréable à régler. On peut jouer avec ce catamaran et le régler avec précision sans ressentir d’épreuves physiques particulières ou les limites de tel ou tel matériel. La sécurité et l’ergonomie des postes de travail ont fait l’objet d’une attention particulière. Bravo ! Le gréement Le très beau mât classique de 22,50m signé J.P. Maréchal complète un bilan sans faute de ce compartiment, le LAGOON 570 est un vrai voilier. Laqué blanc, aux soudures et finitions parfaites ce tube est grée en cotre avec solent et trinquette sur enrouleurs Proengin. Mes seules remarques sur cet aspect sont d’ordre optionnel et concernent la possibilité d’utiliser du câble Dyform pour les galhaubans ce qui permettra de descendre d’un diamètre (16 à 14 par exemple) et l’adjonction de deux bastaques en Vectran qui ne participeront pas à la tenue du profil mais permettront d’affiner le guindant de solent dans la brise sans comprimer trop le mât avec les haubans. La voilure Le jeu de voiles Incidences de notre bateau d’essai correspond parfaitement au 570. La GV est belle, en Dacron 1er choix et double pli, sa forme et ses finitions sont du meilleur niveau, elle est puissante est facile à régler. Les renforts sont rassurants et les anneaux repris par 4 sangles orientées. Le décrochement de la chute à chaque point de ris permet à la poulie de travailler sans raguer. Compte tenu de la puissance disponible en pied de mât il faudra utiliser l’assistance électrique avec parcimonie notamment lors des prises de ris au portant et des tensions des drisses. Le LAGOON 570 porte sa toile haute sans souffrir jusqu’à 20 nœuds réels au près et 25 nœuds au travers, les vitesses sont à ce moment "suffisantes" et ronronnent autour de 15 nœuds à 100° du vent. La vie à bord Notre 570 d’essai est destiné aux îles Vierges, il vise l’accueil haut de gamme d’une clientèle américaine plutôt exigeante, en usage alterné avec des périodes où sa propriétaire invitera ses amis. C’est donc une version charter avec 4 cabines doubles et logement skipper sous le poste de barre tribord. Parfaitement indépendant, doté d’un lit double et d’un cabinet de toilettes-WC, la qualité de cet équipement participera pour le "captain" et l’équipage à une vie à bord vraiment réussie.
Le roof panoramique ne se raconte pas d’une phrase : lumineux, spacieux, modulable, cette pièce à vivre est une réussite. Le "carré extérieur" sous bimini répond à des attentes multiples, on y dînera par une grande variété de conditions tant à la mer qu’au mouillage et les coffres humides recouverts de plancher de teck débarrasseront l'annexe, suspendue aux bossoirs, de son contenu. A bord du 570 la jupe est longue, ample et confortable ; cet accès direct à la mer ouvre dans sa partie supérieure et découvre une salle des machines par coque parfaitement agencée où toutes les fonctions et commandes sont répertoriées au moyen d’étiquettes plastique ineffaçables. |
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